C’est le quatre cent trente troisième fafiot!
Mardi 18 Septembre 2012
(de ne plus faire de bruit dans Landerneau)
(Serge Reggiani – Ma dernière volonté)
Chers déconnobloguiteurs et chères déconnobloguiteuses, bonjour!
Il parait que la classe politique, le monde financier, le grand patronnat, et les masse merdia sont unanimes la dessus: un « grand entrepreneur visionnaire » n’est plus!
Et oui, Edouard Leclerc, fondateur des Centres Leclerc né à Landerneau (dans le Finistère), le 20 novembre 1926, a dépoté son chrysanthème hier à Saint-Divy (dans le Finistère derechef).
(Le petit Edouard déguisé en Félix Potin à Faimoipleuret-Leboudou en 1949)
Juste après la seconde guerre mondiale, le gazier avait fait du bruit dans Landerneau en ouvrant une picerie. Attention, par n’importe quelle picerie! Ce n’était pas comme la p’tite picerie d’Alim de 4 mètres carrés qui est ouverte 24h24 et qui vend la boite de singe au prix du caviar! La picerie du père Edouard occupait un hangar de ch’val et il clamait haut et fort « Je peux faire baisser le prix de la vie de 20%! ».
Son secret était de vendre au prix de gros des produits de consommation courante en se fournissant chez les producteurs, afin de court circuiter les fournisseurs qui se faisaient trop de gras selon le « visionnaire ».
En s’axant sur cette technique, le gazier a réussi, au fil des décennnies, à polluer le paysage français de grands hangars à conneries, suscitant la vocation d’autres « entrepreneurs visionnaires » qui l’ont concurrencé en construisant des hangars plus grands à conneries.
En résumé, le visionnaire a réussi à éradiquer définitivement toutes ces saloperies de petits commerces de proximité qui donnaient de la vie dans les centres de tous les villages, et a pu donner un coup de pouce au marché du rond-point pour donner accès dans la périphérie de toutes les villes à ses distributeurs de bouffe fournis par des producteurs acculés à filer quasi gratos leur production aux Leclerc sous peine de voir leur champ transformer en parking à cons.
Heureusement que pour le bienfait du consommateur, le fiston, Michel Edouard Leclerc, tient les rênes de la picerie depuis 2005. Le fiston est encore plus visionnaire que le père! En effet, à force de leçons foireuses d’économie et de bien consommer avec l’aide sournoise des masse merdia, le gazier a réussi à faire « gober » aux consommateurs avertis tous ses produits merdeux de la marque repère en les persuadant que c’est bon pour leur santé et que ça ne peut pas faire de mal à leurs marges arrières alors qu’il ne se torche pas le fion lui-même avec son PQ double épaisseur à 25% de réduc en ticksons Leclerc si on en prend une palette de 512.
(Le petit Michel Edouard Leclerc, inventeur du marqueur de traçabilité de la bouffe de merde)
Fier de sa réussite, le rejeton continue à bitumer la campagne pour implanter des pièges à cons tout en jetant son dé velu sur d’autres enseignes, à la con elles aussi, de sport, de magasins de bric à brac, de sapes foireuses, moyennant des loyers prohibitifs, afin de faire une jolie tribune autour des parkings gigantesques où le français moyen peut, tranquillou, charger son cadoche de produits contribuant à la chienlit économique mondiale.
Bref, devant un gazier de cet ampleur, il parait qu’il est de bon ton d’encenser l’engin et de dire au fiston de ne pas changer de braquet!
Mézigue, je ne veux pas d’ennui avec la police. En effet, la dernière fois que j’ai écrit un fafiot blasphématoire contre une bretonne, j’ai reçu un kouign-amann piégé, et la version de « J’entends le loup, le renard et la branlette » chantée en auvergnat!
Donc, devant le grand visionnaire disparu, je m’incline et j’applaudis des deux mains un hommage qui résume tous les autres :
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif : « (Il était) un entrepreneur emblématique et (un) patron visionnaire. Il était l’un des pères de la grande distribution. Il a su bâtir, en un peu plus de 60 ans, un empire solide devenu une des premières enseignes françaises de distribution alimentaire dans notre pays comme à l’étranger. Pour de nombreux entrepreneurs, Edouard Leclerc est et restera un modèle. Pour les consommateurs, il est une référence. Pour la France un motif de fierté ».
C’est avec une grande émotion que je ne me rendrais pas dans le Finistère pour rendre un dernier hommage au bienfaiteur de la France, dans ce petit cimetière breton, visionnaire de ce triste évènement:
(Foire aux vins : -50% sur les bières en ticksons Leclerc)
(Aquarelle exécutée au stylo 4 couleurs marque Repère, une dizaine de rôts la palette de 25)
(franck77)
—————————————————
(©franck.mar77)
**** Pour commenter le fafiot ou pour lire les commentaires, il suffit de cliquouiller ici
**** Pour les ceusses et ceuzes qui découvrent ce beau blog, ils ont un apercu général ici
**** Pour les timides qui veulent nous clouer sur une poule au riz, l’adressse du courriel ce dont au sujet de laquelle est :